Ayant gagné leur surnom de super livrets, durant les années 2000, alors que le taux de rémunération du Livret A, peu élevé, conjugué aux performances particulièrement alléchantes de ces derniers, faisaient d’eux des placements relativement attractifs, les livrets non réglementés, proposés par un grand nombre de banques en ligne, avaient jusqu’alors bénéficié de la faiblesse du placement préféré des Français, pour conquérir une partie du public, alors que celui-ci avait lui-même vu son rendement chuter de 2,75 %, en l’espace de seulement un an, s’établissant alors, le 1er août 2009, à 1,25 %.
Confrontés aujourd’hui à la baisse des performances présentées par le marché des obligations, les super livrets se trouvent face à de nouvelles difficultés, dans la mesure où les investissements effectués ne permettent plus aux établissements qui les commercialisant d’afficher des performances aussi impressionnantes que par le passé. Devant, en outre, faire face à la remontée du taux du Livret A, qui devrait, selon l’annonce effectuée par le Ministre de l’Économie, Christine Lagarde, se voir rehausser à 2 %, dès le 1er février 2011, ceux-ci se heurtent à une concurrence des plus féroces.
Cette baisse de rendement se trouve encore aggravée par l’augmentation de la fiscalité résultant de la réévaluation des prélèvements sociaux, qui ont, pour l’année 2011, porté l’imposition pesant sur les gains générés par les super livrets à quelques 31,30 %, lorsque le contribuable ne souhaite pas intégrer ces bénéfices dans le calcul de son impôt sur le revenu, et choisit donc d’opter pour le Prélèvement Forfaitaire Libératoire, qui s’est lui aussi vu augmenté d’un point, diminuant d’autant les résultats servis par les livrets non réglementés et rendant ceux-ci beaucoup moins intéressants pour les épargnants.
Se heurtant désormais à la concurrence des livrets réglementés, les établissements bancaires se trouvent dans l’obligation de mettre en avant leur taux promotionnel particulièrement intéressant, même si, pour un grand nombre d’épargnants, ces investissements ne constituent qu’un simple complément à un livret réglementé arrivé à son plafond maximal d’investissement. S’adaptant déjà à cette demande, certaines enseignes proposent, dès à présent, un certain nombre de produits élaborés dans ce but, à l’image de la banque HSBC et de son Livret 2A.
Outre les livrets d’épargne défiscalisés, les offres proposées par les établissements bancaires sont aussi confrontées à la concurrence d’autres produits d’épargne offrant des performances plus intéressantes couplées à une grande sécurité, comme, par exemple, les fonds en euros des assurances vie multisupports ou encore les comptes à terme, même si ces derniers souffrent, pour leur part, d’une plus grande rigidité dans leur utilisation, les fonds restant immobilisés pour une certaine durée.
Afin de continuer à tirer le meilleur profit de ces placements, certains investisseurs peuvent toutefois tenter d’utiliser les périodes promotionnelles offertes par la quasi-totalité des établissements financiers, en ouvrant ainsi des placements, pour un temps limité à quelques mois, avant de transférer des fonds sur un nouveau produit dont l’offre promotionnelle contribue à augmenter la rentabilité. Cette méthode laissant, bien souvent, une quinzaine durant laquelle les fonds ne produisent aucun intérêt, il convient donc de mettre en place une bonne organisation afin de limiter au maximum l’impact de cet effet.
Ayant bénéficié, dans un premier temps, des conséquences de la crise financière, déclenchée par l’effondrement du marché immobilier aux États-Unis, les super livrets se trouvent désormais confrontés au ralentissement du marché obligataire, provoquant une baisse considérable de leurs performances, qui devrait contribuer à orienter les épargnants vers les placements réglementés et les offres plus rentables constituées par d’autres produits financiers, les particuliers n’hésitant plus aujourd’hui à se tourner vers les marchés boursiers, grâce aux formules mises en place, par les banques en ligne notamment, présentant des frais de courtage tout à fait adaptés.