S’apprêtant à subir, conformément aux promesses formulées par François Hollande, lors de sa campagne présidentielle, un certain nombre de modifications, le Livret A occupe, aujourd’hui encore, les préoccupations de nombreux spécialistes, qui restent, pour un certain nombre d’entre eux, très critiques envers l’action initiée par le gouvernement, présentant les nouvelles mesures adoptées comme néfastes pour le système bancaire.
Pierre Moscovici dément toute intention du gouvernement de taxer le Livret A
Faisant suite à la remise du rapport Duquesne, préconisant la mise en place d’un système visant à taxer les gains générés par le Livret A au-dessus d’un certain seuil, les dernières déclarations de Pierre Moscovici, Ministre de l’Économie et des Finances, se veulent rassurantes pour les épargnants, le représentant du gouvernement ayant, en effet, assuré ceux-ci qu’il n’était pas envisagé de mettre en place une telle réforme, alors que le placement favori des Français s’apprête à connaître, dans les prochains jours, une modification importante avec la revalorisation de 25 % de son plafond d’investissement.
Une position à l’encontre des préconisations de la Cour des Comptes
S’étant révélés, depuis l’annonce, par François Hollande, de sa volonté de réformer le Livret A, particulièrement hostile au doublement du plafond d’investissement du placement préféré des épargnants français, la Cour des Comptes met alors en avant un certain nombre d’arguments, notamment le faible taux de solutions ayant atteint cette limite, pour mettre en garde le gouvernement contre les effets néfastes d’une telle mesure, soulignant notamment la période délicate que vont déjà devoir traverser les établissements bancaires avec l’application des accords de Bâle III, préconisant ainsi plutôt une taxation à 15,5 % des gains générés par les sommes dépassant le plafond de 15 300 €.