Thierry Repentin, Sénateur Socialiste de la Savoie, se penche les conséquences d’une centralisation de la collecte à la Caisse des dépôts. Lors d’une interview donnée au journal Les Échos, il exprime son désaccord avec le Gouverneur de la Banque Française qui semble très optimiste. Avec le développement de l’intérêt pour le livret A, tous les épargnants seront bientôt équipés ce qui risque de perturber l’alimentation de la Caisse de dépôt. Cette caisse sert notamment à financer les logements sociaux.
Même si cette réforme du livret A permet d’augmenter le taux de rémunération, les prêts bancaires aux petites et moyennes entreprises ne semble pas aller dans le même sens. Ce qui est contradictoire puisque c’est cette collecte qui sert à financer ces prêts.
Le Sénateur, qui est aussi Président de l’Union Sociale pour l’Habitat (UHS), comme il le dit lui même se désolidarise du rapport de l’Observatoire qui ne mentionne pas le taux de centralisation. Il devrait être fixé au minimum à 70% du total des fonds collectés par Christine Lagarde, ministre de l’économie. Cette absence d’information est inacceptable étant donné l’augmentation à venir des encours.
Thierry Repentin met aussi en avant le fait qu’avec la liberté de concurrence n’ait pas amélioré l’accessibilité bancaire. En effet, seules les banques historiques, celles qui avaient le monopole du livret A, cherchent à attirer les ménages les plus modestes. Les banques traditionnelles ne sont pas suffisamment présentes dans les zones concernées. C’est aussi un point que le rapport de l’Observatoire ne mentionne pas.
Maëva de Boisvilliers
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