Détenu par 50 millions de personnes et réunissant quelques 120 milliards d’euros, le Livret A, malgré ses performances récentes en retrait, reste le placement préféré des Français, qui continuent, dans leur grande majorité, à lui accorder leur confiance en cette période de crise. Cette situation s’est également vue renforcée par le fait que sa distribution n’est désormais plus, depuis le début de l’année 2009, uniquement réservée à la Caisse d’Epargne et à La Banque Postale, celui-ci pouvant dorénavant être souscrit auprès de n’importe quel établissement financier.
Accessible à toute personne physique résidant en France, quel que soit son âge, le Livret A représente ainsi, pour la plupart des épargnants, une solution fiable dans le contexte économique actuel, permettant de bénéficier d’un placement entièrement défiscalisé, tant au niveau de l’impôt sur le revenu qu’à celui des prélèvements sociaux.
Depuis le mois de février 2008, le taux du Livret A n’étant plus fixé arbitrairement par le gouvernement, afin de mieux le dissocier de la politique menée, une formule, prenant en compte l’inflation ainsi que l’EURIBOR 3 mois et l’EONIA, a dû être mise au point, permettant alors de laisser une part plus importante à l’évolution des prix dans la détermination de son rendement.
Si, suite à la crise déclenchée par l’effondrement du marché immobilier américain, le taux du Livret A, en s’établissant à 1,25 %, au cours de l’année 2009, a atteint son niveau historique le plus bas, la confiance des investisseurs n’a pas failli, lui permettant de traverser cette période sans réelle difficulté, pour atteindre à nouveau, au mois d’août 2010, un rendement revalorisé à 1,75 %.
Prévues chaque année pour le 15 janvier et le 15 juillet, ainsi qu’exceptionnellement le 15 mars et le 15 octobre, les révisions du taux d’intérêt du Livret A restent l’occasion de faire le point sur l’état de santé de ce placement, ainsi que sur la situation économique et reste un événement attendu par un grand nombre d’épargnants.
Marqué par un début de rétablissement, le premier semestre de l’année 2010 a permis au Livret A de connaître une première augmentation de son taux, faisant naître, chez les investisseurs, un certain espoir. Il semblerait toutefois que ce mouvement ne soit pas suffisant pour justifier un nouveau calcul de son rendement en ce mois d’octobre 2010.
L’absence de revalorisation du taux du Livret A s’explique donc par le fait que, même si les prix à la consommation ont marqué un recul durant le mois de septembre, ceux-ci restent, selon l’INSEE, supérieurs de 1,60 % par rapport à l’année précédente, alors que, dans le même temps, l’Indice des Prix à la Consommation sur un an a marqué une progression de 1,40 %, l’écart entre ces deux données n’étant donc pas suffisant pour justifier une révision qui, de plus, s’avère être facultative en cette période de l’année.
Affichant encore un rendement relativement faible, le Livret A souffre, malgré tout, de la concurrence des super livrets, proposés par un grand nombre d’établissements financiers, parmi lesquels les banques en ligne tiennent une place importante, qui offrent des solutions particulièrement avantageuses, pouvant détourner, à terme, l’intérêt des épargnants pour ce placement défiscalisé.
Tags: livret a